Le temps d’un soir, des compagnonnes et compagnons de route de l’Opéra Underground se rassemblent sur le plateau de l’Amphi, jouent et s’écoutent, partagent et se font goûter sons et mots. Retrouvailles complices ou rencontres inédites, complicités anciennes ou affinités spontanées, répertoires revisités ou improvisations au fil de l’air : tous les cas de figure sont autorisés, toutes les formules encouragées. Du solo à l’ensemble, du dialogue à la polyphonie, de l’art de la conversation à l’échange à bâtons rompus, de la chanson à l’improvisation, la parole papillonne et les désirs circulent, les expériences et les personnalités se mêlent et se révèlent à la lumière de l’instantané, dans la beauté nue et souveraine du moment. Tournant volontairement le dos aux conventions du concert, cultivant la logique patiente du lien plutôt que la recette passe-partout du simple mélange, voici donc un salon de musique et de poésie comme à la maison, dont le programme entend suivre le fil ô combien conducteur du plaisir partagé, du gai savoir et de la bonne intelligence. Une fête qui promet d’être comme on les aime à l’Amphi : intimiste et intense.

Au large des côtes écossaises, St Kilda est l’archipel le plus isolé du Royaume-Uni. Doté d’un patrimoine ornithologique unique, il porte aussi la mémoire d’une incroyable aventure humaine. Pendant près de 2000 ans, son île principale, Hirta, a abrité une communauté de pêcheurs et de chasseurs d’oiseaux au mode de vie unique, puisque retirée du monde. Son autarcie a duré jusqu’en 1930, quand ses derniers membres, tombés dans le dénuement, supplièrent qu’on les exfiltre. Aujourd’hui rendu aux seuls sons de la nature, St Kilda a jadis été irrigué de musiques : grâce à Trevor Morrison, un homme ayant étudié le piano avec l’un des derniers habitants de l’archipel, les traces en ont été miraculeusement sauvées. A partir de ces mélodies élégiaques et obsédantes, mais aussi d’images d’archives saisissantes, François Mardirossian (piano), Camille Rhonat (paysages sonores), Richard Robert (récit) et Nicky Bruckert (vidéo) recomposent cette histoire revenue du bout du monde.

https://meetfactory.cz/en/program/detail/celebrating-moondog-francois-mardirossian-pulse-wave

Bien connu des fidèles de l’Opéra Underground comme des aficionados du festival Superspectives, dont il est le co-directeur avec Camille Rhonat, le pianiste chineur François Mardirossian célèbre l’éclectisme du répertoire pianistique avec trois figures musicales qui lui sont chères : Keith Jarrett ; Emahoy Tsegué-Maryam Guèbrou et Sebastian Gandera. Que ce soit le jazz mythique et mystique de Jarrett, la musique éthiopienne mâtinée de Chopin et de Satie de Guèbrou ou le sentiment intime le plus touchant de Gandera, le piano n’a jamais aussi bien sonné, ni aussi ample, qu’au Péristyle.

Plus d’infos ici :

https://2024.festivalcite.ch/fr/p/emahoy-tsegue-maryam-guebrou-moondog/

Création des Études pour piano composées à mon intention aux côtés d’oeuvres de Laurent Vichard et quelques raretés issues des Dimanches Noirs de Pierre Henry !

Grand voyageur et collectionneur du 19e siècle, fasciné par l’Asie et l’histoire des religions, Émile Guimet est un infatigable créateur. Bâtisseur de musées, l’industriel lyonnais à l’origine des collections du musée des Confluences est aussi le compositeur d’exquises mélodies récemment découvertes dans le grenier de la maison familiale.

Avec François Mardirossian (piano) et Catherine Séon (chant, mezzo-soprano)

Données au musée des Confluences par Hubert Guimet en 2022, ces partitions ont fait l’objet d’un classement mené en collaboration avec des étudiants du Master de musicologie de l’Université Lyon 2.

Le 27 août 1883 à 10h02 notre planète terre émet le son le plus puissant de toute son histoire. Ce vacarme sans précédent a fait plus de 120 000 morts et a été entendu à plus de 5000 kilomètres. 20 ans plus tard, en 1903 un compositeur imagine une œuvre musicale faisant appel à tous les sens, d’une intensité inégalée et si connectée au monde qu’elle participerait à la disparition du cosmos une fois jouée. L’œuvre fut inachevée. Un homme passa sa vie à la compléter et en 1972 on put finalement l’entendre. La même année et partout dans le monde des gens commencent à entendre dans la nature des bruits sourds et non identifiés qui ressemblent à des trompettes apocalyptiques. Où le désastre anthropocène se fait entendre — et en musique.

Compositeur non-voyant, clochard semi-volontaire fardé en viking dans les rues de New York, Moondog est admiré par des personnalités comme David Bowie, Janis Joplin ou Igor Stravinsky. Le biographe Amaury Cornut et le pianiste François Mardirossian dessinent un panorama de son œuvre-monde.

Compositeur non-voyant, clochard semi-volontaire fardé en viking dans les rues de New York, Moondog est admiré par des personnalités comme David Bowie, Janis Joplin ou Igor Stravinsky. Le biographe Amaury Cornut et le pianiste François Mardirossian dessinent un panorama de son œuvre-monde.

Personnage hors du commun, compositeur non-voyant, beatnik avant la lettre, Moondog fut reconnu par Philip Glass et Steve Reich comme l’initiateur de leur propre révolution à venir, mais aussi admiré par David Bowie, Janis Joplin, Charlie Parker, Bernstein ou Stravinsky.

Présenter Moondog, sa vie et son œuvre, voilà ce que proposent Amaury Cornut (biographe) et François Mardirossian (pianiste) sous la forme d’une conférence-récital. Ensemble ils dessinent un panorama de l’œuvre-monde qu’est celle de Moondog.

Compositeur non-voyant, clochard semi-volontaire fardé en viking dans les rues de New York, Moondog est admiré par des personnalités comme David Bowie, Janis Joplin ou Igor Stravinsky. Le biographe Amaury Cornut et le pianiste François Mardirossian dessinent un panorama de son œuvre-monde.

À l'occasion de la sortie de ce recueil inédit aux Éditions Le Dilettante des carnets littéraires d'André Blanchard - mon auteur favori et le plus grand styliste de ce siècle (selon moi) - j'ai la joie et l'élan d'accompagner quelques uns de ces textes lus par sa fille, Pauline Kawa Blanchard.

Merci à elle pour sa confiance et son talent

Et ça sera l’occasion d’entendre Satie, Moondog, Glass, Rachmaninov, Preisner, Schubert, Pärt, Chopin et une de mes compositions également. C'est aussi un bon moyen de vous procurer mon dernier disque consacré à Satie.

Entre concert, récit, création sonore et vidéo, voici l’histoire fascinante d’un archipel au large de l’Ecosse, habité jusqu’en 1930 par une communauté autarcique dont la musique a été miraculeusement sauvée de l’oubli.

Le Catalan Frederic Mompou (1893-1987) aura été le maître incontesté de l’épure, du silence intérieur fait musique : cette soirée célèbre le génie encore trop méconnu de cette figure aussi solitaire qu’essentielle dans le paysage musical du XXe siècle. Dès 19h, le public de l’Amphi est accueilli aux sons d’un mix campanaire signé Camille Rhonat (les cloches furent une grande source d’inspiration pour Mompou), qui met en résonance Alain Kremski ou Arvo Pärt avec les traditions de Bali. Suit l’interprétation par François Mardirossian de l’intégralité du chef-d’œuvre pianistique de Mompou, la très rare Música Callada – “la musique qui se tait”. Inspirés par la poésie de Saint Jean de la Croix, ses quatre cahiers à la beauté suspendue sont ici entrelacés avec Mission impassible, un texte écrit et lu par Richard Robert qui relie Mompou aux œuvres et aux ombres d’Henri Michaux, Aki Kaurismäki, Emily Dickinson, Buster Keaton, Klaus Michael Grüber, Jeanne Lee ou Robert Bresson.

Ludwig van BEETHOVEN Marcia funebre sulla morte d'un Eroe (Sonate n° 12 op. 26)
Henry PURCELL/Wendy CARLOS Music for the Funeral of Queen Mary
Charles GOUNOD Marche funèbre d'une marionnette
Claire VAILLER Danse pour un enterrement n° 2 (création)
Charles-Valentin ALKAN/François MARDIROSSIAN Marche funèbre sur la mort d'un perroquet (création)
Alphonse ALLAIS Marche funèbre composée pour les funérailles d'un grand homme sourd
Frédéric CHOPIN Sonate n° 2 op. 35 II. Marcia funebre
Monsieur de SAINTE-COLOMBE Tombeau les regrets : Les Pleurs

Taciturne est le titre d’un cycle pour piano et du Journal d’une composition qui l’accompagne, sorte d’autoportrait musical et littéraire d’un compositeur que vous devinez peu prolixe : Dominique Lawalrée. Synthèse épurée de toutes ses influences, qui vont de Morton Feldman à Led Zeppelin en passant par Mompou, Haydn, Eno et les Beatles, la pièce est aussi un point de départ idéal pour naviguer dans la discographie géniale de notre compositeur belge préféré, disparu en 2019 à deux doigts du succès. Présentation à deux voix avec Camille Rhonat aux platines et François Mardirossian au piano.

Undine SMITH MOORE Before I’d Be A Slave
Margaret BONDS Troubled Water
Julia PERRY Prelude
Erwin SCHULHOFF In Futurum, Part III from 5 Pittoresken
Władysław SZPILMAN Mazurka en fa mineur
Alfred SCHNITTKE Portrait de Gogol
Béla BARTÓK Trois chants populaires hongrois du comté de Csik

La Monte YOUNG Piano Piece For David Tudor n° 2
Hildegard VON BINGEN Ave Generosa
Abel DECAUX Clair de lune n° 3 – Très lent “Le Cimetière”
Anthony GIRARD Silencieuse et immobile (création)
John CAGE 4’33’’
Alan HOVHANESS Do You Remember The Last Silence?, op. 152
Luciano CILIO Dialoghi Del Presente (Primo quadro - Incipit ; Assolo ; Terzo quadro)

Erik SATIE Désespoir agréable - Trois Gnossiennes

Dave BRUBECK Nocturnes (n° 8 I See Satie)

John CAGE All Sides of the Small Stone, for Erik Satie

Peter DICKINSON Satie Transformations: No. 1

Erik SATIE Trois Gymnopédies

Claire VAILLER Danse pour un enterrement 

Erik SATIE Trois nouvelles Gnossiennes

Entracte (sans la musique d’Erik Satie…)

Erik SATIE Septième Gnossienne

Gavin BRYARS New Gnossienne (after Satie) n° 1

Germaine TAILLEFERRE Rêverie

Elena KATS-CHERNIN unsent love letters : meditations on Erik Satie 

Erik SATIE Avant-dernières pensées

Denis FARGEAT Joyeux Satieversaire

Sebastian GANDERA Le dialogue des joueurs de cartes - Une nuit avec Cioran - Fonds de tiroirs  - 

Les réminiscences 

Erik SATIE Je te veux - Huitième Gnossienne

Venez buissonner dans la discothèque idéale d'Erik Satie. À travers son concept phare de musique d'ameublement (musique décorative destinée à « meubler » le silence d’une quelconque activité quotidienne -  un papier peint musical)  qui fut la rampe de lancement des musiques minimalistes et expérimentales prenez le temps d'écouter un inédit de John Cage à côté d'une Gymnopédie de Satie ou d'une Sarabande de Sakamoto, levez-vous, buvez et aérez-vous dans ce récital au long cours.

Lien du concert

PROGRAMME

• Erik Satie Gnossienne n° 1

• Erik Satie Ogive n° 3

• Ryuichi Sakamoto Sarabande 

• Erik Satie Caresse 

• Mal Waldron All Alone

• Erik Satie Gnossienne n° 2

• Hieronymus Bosch Musique du cul du Jardin des délices (Butt Song) (adaptation François Mardirossian)

• Erik Satie Gnossienne n° 3

• Claire Vailler Danse pour un enterrement ; La Caresse (commande Superspectives)

• Erik Satie Trois Gymnopédies

• Sebastian Gandera Une nuit avec Cioran ; Fonds de tiroirs ; Les réminiscences 

• Erik Satie  Préludes du "Fils des Etoiles"

• Richard Fowles Monsieur le Pauvre

• Erik Satie Gnossienne n° 4

• Germaine Tailleferre Rêverie

• Erik Satie Pièces froides : Airs à faire fuir

• John Cage All Sides of the Small Stone for Erik Satie 

• Elena Kats-Chernin unsent love letters - meditations on Erik Satie 

• Ryuichi Sakamoto Andata

• Erik Satie Gnossienne n° 5

• Erik Satie Désespoir agréable

• Eva-Maria Houben Trois Chorales (penser à Satie)

• Alvin Curran For Cornelius

• Erik Satie Gnossienne n° 6

• John Cage Dream

• Adrian Knight Various Occupations (commande Superspectives)

• Erik Satie Gnossienne n° 7

• Erik Satie Sports & Divertissements 

• Germaine Tailleferre Valse lente

• Richard Fowles Knossienne n° 2 

• Erik Satie Trois Morceaux en forme de poire pour quatre mains (transcription Philippe Malhaire)

• John Cage In A Landscape

• Denis Fargeat Au piano avec Chas Addams (commande Superspectives) 

• Erik Satie Gnossienne n° 8

• Sebastian Gandera La vie du trottoir ; Le dialogue des joueurs de cartes